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L'impact de l'alimentation
sur le microbiote intestinal

Les fibres alimentaires sont essentielles à l'équilibre du microbiote intestinal, étant le principal substrat des diverses bactéries qui le compose .

Mais les fibres ne se contentent pas d'alimenter ces dernières : lors de leur digestion, les bactéries intestinales produisent notamment des acides gras à chaîne courte (AGCC), qui sont de toutes petites molécules

( métabolites ). Ces métabolites jouent un rôle clé dans le maintien de la barrière intestinale, la modulation du système immunitaire et la réduction de l'inflammation.

Une alimentation pauvre en fibres va donc perturber cette production bénéfique, nuisant au bon fonctionnement de notre organisme . 

Mais une alimentation trop riche en certains nutriments va aussi favoriser un état de dysbiose (déséquilibre du microbiote intestinal). En effet, des repas trop riches en graisses, en particulier en acides gras saturés ,

sont associés à une altération de la composition du microbiote intestinal, avec une augmentation de bactéries

pro-inflammatoires, et une réduction des espèces productrices de butyrate (un AGCC important). Cette dysbiose intestinale favorise l'inflammation de bas grade et contribue au développement de l'obésité et du syndrome métabolique, par exemple. 

Parallèlement, une consommation excessive de sucres simples (saccharose, glucose) favorise la prolifération des bactéries plus agressives et réduit la diversité bactérienne. Des études ont montré que les édulcorants artificiels comme l'aspartame ou le sucralose peuvent également altérer le microbiote intestinal, engendrant un état inflammatoire de bas grade. Cet état inflammatoire peut perturber le métabolisme du glucose et augmenter le risque de diabète de type 2.

Concernant le fructose, si une étude publiée en 2020, examinant l'impact de différents régimes riches en fructose sur la composition du microbiote intestinal humain, a permis de mettre en lumière qu'une alimentation riche en fruits augmentait l'abondance de bactéries bénéfiques productrices de butyrate, il ne faut néanmoins  pas oublier que leur consommation excessive quotidienne, sous forme de jus ou de fruits très riches en fructose (comme les dattes ou les raisins secs en grande quantité), peut également perturber le microbiote intestinal. Ce déséquilibre survient en raison du ratio sucre-fibres . En effet, les légumineuses, céréales complètes et légumes contiennent beaucoup plus de fibres et moins de sucre que les fruits, qui apportent, eux, environ six fois plus de sucre que de fibres.

La recommandation actuelle de consommer 30 grammes de fibres par jour repose sur un ensemble d'études épidémiologiques, d'essais cliniques et de méta-analyses ayant démontré les effets bénéfiques d'un apport optimal en fibres sur la santé intestinale et générale. Ce seuil permet de réduire significativement le risque de maladies chroniques, notamment les maladies cardiovasculaires, le diabète de type 2 et certains cancers, tout en restant accessible sur le plan alimentaire.

Aujourd'hui, la meilleure alimentation recommandée est le modèle Grec-Méditerranéen , qui met l'accent sur la diversité alimentaire. Il comprend des légumineuses, des céréales complètes, des légumes grillés, des viandes, poissons et crustacés, ainsi que des laitages à base de lait de chèvre et de brebis, avec un apport équilibré en fruits. Ce modèle est encore bien éloigné de notre alimentation actuelle.

 

Salade saine
À propos

À propos

Epona Rodriguez-Benhoumeur

Après trois années d'études en école de naturopathie, j'ai choisi de me spécialiser dans le domaine du microbiote intestinal, en approfondissant les recherches scientifiques sur ce sujet. Cette exploration a profondément transformé ma vision de l'alimentation et m'a permis de comprendre à quel point elle peut influencer, positivement comme négativement, nos bactéries intestinales.

Aujourd'hui, nous savons que cet écosystème bactérien joue un rôle central dans de nombreuses fonctions physiologiques, au point d'être souvent qualifié de « deuxième cerveau ». Pourtant, nos habitudes alimentaires modernes – faible consommation de fibres, absence de légumineuses, excès de lipides et de sucres raffinés, alimentation ultra-transformée – ne respectent plus les besoins de nos bactéries intestinales. Résultat : une augmentation préoccupante des maladies liées à la dysbiose intestinale.

Mais l'alimentation n'est pas le seul facteur. Un stress chronique et mal géré peut lui aussi déséquilibrer notre microbiote, notamment via l'axe intestin-cerveau et l'impact du cortisol sur l'inflammation intestinale.

Depuis 2019, j'ai accompagné des personnes souffrant de SIBO, cancers, syndrome de l'intestin irritable, hypothyroïdie, rectocolite hémorragique, candidose vaginale, dépression ou troubles liés à l'histamine.

Grâce à des ajustements alimentaires et une approche globale de la personne, j'ai constaté des améliorations significatives de leurs symptômes. Cette approche s'inscrit d'ailleurs dans la pratique de la médecine intégrative,

qui est aujourd'hui reconnue et pratiquée dans certains services hospitaliers, notamment en oncologie.

Ces résultats renforcent ma conviction qu'une alimentation adaptée, en accord avec nos besoins biologiques

et ceux de notre microbiote, est une clé essentielle pour la santé globale.

 

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Téléphone : 06 52 51 70 72

Rééquilibre du microbiote intestinal par l'alimentation et la gestion du stress

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